« Vous aimez l’art africain ? » : comment un escroc a tenté de nous vendre du toc rue de Seine à Paris

Selon l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels, plusieurs escroqueries ont commencé dans le secteur de la rue de Seine, à Paris (VIe), où sont concentrées plusieurs galeries d’art tribal. Autour de ce lieu, les « rabatteurs » d’art africain proposent leurs services aux passants.

Rue de Seine, Paris (VIe), ce mardi. Les «rabatteurs» africains opèrent dans les rues de Seine et des Beaux-Arts. Ils proposent de faire «le prix de l’Afrique» et non celui des galeries. LP/Olivier Lejeune
Rue de Seine, Paris (VIe), ce mardi. Les «rabatteurs» africains opèrent dans les rues de Seine et des Beaux-Arts. Ils proposent de faire «le prix de l’Afrique» et non celui des galeries. LP/Olivier Lejeune

    En cette journée de début mars, une pluie fine s’abat sur le quartier de Saint-Germain-des-Prés (VIe). Rue de Seine, où sont concentrées les galeries spécialisées dans l’art tribal, ce n’est pas la foule des grands jours. Derrière les vitrines, on trouve les vendeurs plutôt au fond de la boutique, devant leur écran d’ordinateur, qu’en pleine transaction avec un client. « Le début d’année, c’est relativement calme », reconnaît une galeriste. Pourtant, sur le trottoir qui mène à ces boutiques, les « rabatteurs » d’art africain tiennent le pavé malgré le temps pluvieux ou le peu d’activité.

    « Je les vois hiver comme été », glisse un responsable de galerie. Et pour les curieux qui s’arrêtent quelques secondes devant une devanture, ils ont souvent les mêmes mots. « Vous aimez l’art africain ? », rapportent deux marchands. Un troisième propose une alternative : « L’art africain, ça vous intéresse ? »